Comme une odeur de fraise, comme un goût de haine [Fe Ed']

A peu près calmé de ses émotions contraignantes, Edward s’était donc installé en toute discrétion à sa place habituelle, pour le cours de biologie, enfin, par discrétion, c’était un peu exagéré, car bien qu’étant habitués à la présence si remarquable des Cullen, les élèves ne pouvaient s’empêcher de poser un vif regard sur eux, et donc, sur Edward, dont la beauté ne parvenait apparemment pas à échapper à qui que ce soit. Certaines personnes s’en vanteraient probablement, mais pour le vampire, c’en était plus aggaçant qu’autre chose, il aurai bien aimé, ne serait-ce qu’une fois, avoir la sensation d’être comme tout le monde, d’être un peu plus humain. Ma foi, il s’était rendu à l’évidence et n’allait pas partir dans une nouvelle déprime, comme celle qu’il avait eu bien des années auparavant, non, aujourd’hui, il était un peu « mieux dans sa peau ».

Malheureusement, la sérénité d’Edward se dissipa d’un seul coup, alors qu’il posa machinalement son regard en direction de la porte, et qu’il La vit entrer. Se crispant soudainement, il maugréa intérieurement, tandis ce que l’odeur trop captivante de la nouvelle lui parvint aux narines, sans qu’il ai eu le temps de bloquer sa respiration, mais pire encore, c’est avec une nouvelle puissance que lui parvint cette odeur, soufflée par le ventilateur, ce qui lui arracha une grimace de dégoût, oui, un dégout de lui-même pour cette terrible envie de vider cette jeune fille de son sang. Portant sa main à son visage pour s’empêcher d’humer cette tentation, il se décala le plus près de la fenêtre lorsqu’Isabella se vit attribuer la place juste à côté de lui, maudit soit ce prof ! Impossible à présent pour Edward de redevenir calme et naturel, non, l’envie meurtrière devait se lire dans ses yeux, d’autant plus qu’il n’avait pas chassé le matin, autant dire qu’il devait faire preuve d’un effort exceptionnel en cet instant pour ne pas tuer la nouvelle.

D’un bref geste de la main, il poussa quelques objets utiles au cours de Bio en direction d’Isabella, afin qu’elle ne bouge pas pour les prendre d’elle-même, et ne diffuse ainsi pas plus d’odeur qu’elle n’en donnait déjà, mais c’est sans quitter son regard noir d’elle qu’Edward passa l’heure de cours, sa gorge le brûlant ardemment à chaque instant.